Marché locatif : une rentrée 2025 sous tension maximale
La rentrée 2025 confirme la tendance structurelle du marché locatif français : offre réduite, demande croissante et loyers en hausse. Selon les données de la plateforme Bien’ici, le marché locatif reste durablement asphyxié, en particulier dans les métropoles étudiantes.
Le marché locatif français est à bout de souffle. Selon les données du portail Bien’ici, l’offre de logements disponibles demeure extrêmement réduite, la demande poursuit sa progression et les loyers repartent à la hausse, en particulier dans les grandes villes étudiantes.
Un volume d’offres divisé par 2,5 en quatre ans
Si le nombre d’annonces a cessé de chuter cet été, le volume d’offres reste divisé par 2,5 par rapport à 2021. Ce déficit structurel ne permet pas d’absorber la vague annuelle de demandes des étudiants et des jeunes actifs.
Dans certaines métropoles, la situation est même critique : -34 % de studios à la location à Toulouse, -33 % à Grenoble et -31 % à Lyon en un an seulement.
La raréfaction touche surtout les petites surfaces, segment le plus recherché. Plusieurs facteurs expliquent ce tarissement : fiscalité jugée peu incitative pour les bailleurs particuliers, poids de la réglementation, et détournement d’une partie du parc vers la location saisonnière.
Une demande en hausse constante
En parallèle, la demande progresse de +5 % sur un an. Elle se concentre sur les studios et deux-pièces, avec une pression maximale dans les grandes villes universitaires. L’allongement des études, la mobilité professionnelle et les difficultés d’accès au crédit immobilier renforcent cette tendance.
Des loyers qui grimpent partout
Dans la majorité des villes, les loyers repartent à la hausse, avec une progression médiane d’environ 10 € par mois pour les studios (+120 € par an). Paris franchit désormais les 1 027 € (+15 €), Lyon atteint 660 € (+10 €), Rennes grimpe à 485 € (+30 €) et Marseille à 598 € (+30 €).
Le basculement vers le meublé
Un autre phénomène accentue la tension locative en France : la montée en puissance de la location du meublé. Dans plusieurs métropoles, plus d’un studio sur deux est désormais proposé avec mobilier.
Pour David Benbassat, président de Bien’ici, la situation devient critique : « Depuis quatre ans, l’offre locative s’érode et nepermet plus d’absorber une demande qui, elle, ne cesse d’augmenter.
À chaque rentrée, la tension s’accentue, en particulier dans les grandes villes étudiantes où les loyers des petites surfaces deviennent un véritable enjeu de pouvoir d’achat. Le projet de statut du bailleur privé aurait permis de remettre des biens sur le marché et d’accompagner la production de logements neufs.
J’invite le futur Gouvernement à reprendr ece sujet à bras le corps et à le mettre en œuvre dès le prochain budget.
Source : https://www.immomatin.com